Ce jeudi 20 juin, 200 grévistes se sont rassemblés devant le Conseil Départemental de Seine-Maritime (76) à Rouen à l’appel de plusieurs syndicats. Ils et surtout elles, travaillent pour l’IDEFHI, la fondation « les nids », l’Aide Sociale à l’Enfance et d’autres structures de la protection de l’enfance. Ça fait 2 ans, que chaque trimestre, les travailleurs sont en grève, mais cette fois la colère explose. Une délégation est reçue.
Les raisons de la colère :
Plusieurs milliers de jeunes ont des placements non exécutés ou mal exécutés. Des jeunes sont encore baladés dans des lieux d’accueil non conformes, notamment dans des hôtels. De ce fait, toute une partie de la jeunesse qui a besoin d’être aidée pour s’en sortir se retrouve maltraitée, méprisée et sacrifiée.
Une gréviste porte une pancarte faisant la liste macabre des jeunes qui sont morts. Entre les suicides, la violence, la prostitution, les éducateurs et intervenants ont besoin demoyens pour prévenir les situations. Les travailleurs sont aussi impactés, à force de tirer sur la corde quand tout est fait pour que leur travail perde tout son sens, les burn-out et les démissions sont monnaies courantes. Ca fait des années que les pouvoirs publics n’ont pas écouté, aujourd’hui les conséquences de cette politique sont dramatiques !
Les syndicats ont chiffré qu’il manque 40 millions d’euros pour fonctionner normalement et face à eux, il n’y a pas de réponse sérieuse du conseil départemental.
Les macaronistes, la droite et le RN n’ont rien fait pour répondre aux exigences des travailleurs. La dernière provocation, c’est que Macron en dissolvant l’Assemblée Nationale a tous les projets en cours et donc a mis fin à la commission d’enquête parlementaire sur les manquements pour l’Aide Sociale à l’Enfance. Mais on a tous entendu Macron reprendre des dossiers qu’il voulait faire passer : la casse de l’assurance chômage. On n’a rien entendu pour l’ASE !
La lutte doit continuer de s’amplifier : organisons-nous !
Certains syndicats appelleront le 27 juin à participer à la grève contre la politique de Macron, contre l’extrême droite. C’est une bonne chose que des travailleurs utilisent le 27 juin pour porter leurs revendications pour peser sur la situation politique. Au rassemblement, les militants de la GR ont discutés avec des grévistes de comment s’organiser en profitant du nombre de gréviste présent aujourd’hui pour préparer des actions à venir.
YB
