Contre l’UE des banques et des multinationales, pour une Europe socialiste ! [Dossier élections européennes 9/9]

L’Union européenne et ses institutions sont un outil aux mains des classes possédantes. Il s’agit de combattre cette union des capitalistes. Avec elle, les gouvernements se concertent et peuvent mieux coordonner leurs plans d’austérité et contre-réformes sociales.

Autre volet de notre dossier consacré aux élections européennes et à la question de l’Union Européenne paru dans notre journal l’Egalité n°222.

Dès 1915, Lénine avertissait qu’un tel regroupement ne pouvait être que réactionnaire.

Au point de vue des conditions économiques de l’impérialisme, c’est-à-dire des exportations de capitaux et du partage du monde par les puissances coloniales « avancées » et « civilisées », les États-Unis d’Europe sont, en régime capitaliste, ou bien impossibles, ou bien réactionnaires (…), comme une entente de capitalistes européens (…) dans le seul but d’étouffer en commun le socialisme en Europe. (…) La forme politique de la société dans laquelle le prolétariat est victorieux, en renversant la bourgeoisie, sera la République démocratique, qui centralise de plus en plus les forces du prolétariat, d’une nation ou de nations, dans la lutte contre les États qui ne sont pas encore passés au socialisme. La suppression des classes est impossible sans la dictature de la classe opprimée, du prolétariat [et] la libre union des nations dans le socialisme.

Lénine, À propos du mot d’ordre des États-Unis socialistes, 1915

L’UE met en concurrence les classes ouvrières. C’est le cas avec les travailleurs détachés. Nous sommes contre l’élargissement continu de l’UE que les grands capitalistes impulsent, car il s’agit d’agrandir leur marché et disposer d’une main d’œuvre bon marché. Aucun salaire minimum ou harmonisation par le haut ne sera gagné dans l’UE. À l’opposé, la Confédération européenne des syndicats et des partis « de gauche » entretiennent l’illusion de « démocratiser » l’Europe.

Il n’y a que les travailleurs en Europe qui peuvent arracher ces droits en luttant. Pour cela, il faut se renforcer en tant que classe. C’est pour cela que nous défendons la nécessité que les travailleurs s’organisent dans des partis combatifs indépendants des capitalistes. Dans chaque pays se pose la question d’avoir des syndicats combatifs au niveau national. Mais aussi au niveau européen et international pour lutter contre le racisme et l’extrême droite, éviter la concurrence entre travailleurs et coordonner les luttes pour augmenter salaires et conditions de travail au sein de la même boite.

Débarrasser l’Europe du capitalisme !

Nous sommes pour une Europe débarrassée du capitalisme. Là seulement les droits de chacun pourront être garantis, y compris le droit à l’autodétermination. Une Europe socialiste où les ressources seront utilisées en commun pour la satisfaction des besoins de tous et toutes. Cela nécessite qu’une révolution socialiste porte les travailleur-ses au pouvoir en expropriant les capitalistes. Nous le savons, nos luttes s’influencent mutuellement entre les pays et une révolution dans un pays encouragera les autres.

  • Stop à la concurrence entre travailleurs, abrogation des directives sur les travailleurs détachés !
  • Ce n’est pas à nous de payer la récession, luttons contre les coupes budgétaires et les licenciements !
  • Contre l’inflation, augmentons massivement les salaires en les indexant sur le coût réel de la vie !
  • Prenons sur les profits pour que chacun-e ait un emploi et un salaire décent partout en Europe !
  • Pour des monopoles publics de la banque et finance dans chaque État pour contrôler où est et où va l’argent et mettre fin à l’évasion fiscale !
  • Non aux traités qui encouragent les privatisations des services publics et cassent nos retraites !
  • Retour à des monopoles de services publics dans les différents États pour satisfaire les besoins !
  • Pour une confédération des États socialistes d’Europe !