Frexit ? [Dossier élections européennes 7/9]

Que penser du Frexit, la sortie de la France de l’Union européenne ? À première vue, ce serait une défaite pour Macron et l’UE. Le caractère anti-démocratique et antisocial de l’UE entraîne effectivement beaucoup de colère. La question est : quelle politique dominerait après un Frexit ?

Autre volet de notre dossier consacré aux élections européennes et à la question de l’Union Européenne paru dans notre journal l’Egalité n°222 par Matthias.

Les courants qui prônent un Frexit disent que cela résoudrait tous nos problèmes. Mais un Frexit sans remettre en cause le capitalisme ne servirait pas les intérêts de la majorité de la population. La plupart des forces pro-Frexit sont pour une politique très réactionnaire de contrôle migratoire et de politiques encore plus racistes envers les migrants. Souveraineté économique ? De qui ? Les capitalistes français ont les lois françaises pour eux, lois travail, retraite à 64 ans. Il n’y a pas de souveraineté du peuple français mais un pouvoir détenu par les capitalistes et les gouvernements qui les servent. UE ou pas, les travailleurs voient leur exploitation grandir et ne peuvent pas décider.

La France de Macron (ou Hollande) n’est pas « dominée »  ; elle est l’un des plus grands décideurs de l’UE qui impose sa politique capitaliste et ses enseignes comme Total, Carrefour ou Auchan partout. Les capitalistes français profitent bien du marché pour s’enrichir et exploiter les travailleurs des pays d’Europe.

Rester ou sortir de de l’UE : pas un mot d’ordre suffisant !

Nous sommes pour en finir avec les institutions de l’Union Européenne et mettre fin aux traités de libre échange sur une base de classe. Capitalisme franco-français ou franco-européen, l’exploitation reste la base de l’économie capitaliste.

La seule façon d’avoir une vraie souveraineté en France, c’est que les travailleurs et les jeunes se débarrassent du capitalisme en prenant en main les grands secteurs de l’économie en les mettant en propriété collective. Par une gestion démocratique, l’économie sera basée sur les besoins et non plus la recherche de profits. Nous sommes contre l’UE des patrons, qui agit dans l’intérêt des 1 %, et nous sommes en faveur de la solidarité entre les travailleurs à travers le continent. Nous défendons une confédération socialiste volontaire d’Europe.