Une page de plus dans le scandale du chlordécone aux Antilles. Une commission parlementaire a ouvert une enquête préliminaire après le témoignage de Joël Beaugendre, maire de Capesterre- Belle-Eau et ancien député de Guadeloupe, selon lequel un stock de chlordécone serait enfoui près d’un lycée. Alors que plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone et que les taux de cancer de la prostate sont les plus élevés du monde, ce n’est qu’une simple enquête qui est ouverte. Aujourd’hui, comme hier, le gouvernement ne veut surtout pas froisser les premiers responsables de cette catastrophe, c’est-à-dire les « békés » – propriétaires terriens, descendants des colons. Comme à Rouen avec la catastrophe de Lubrizol, la bourgeoisie et les capitalistes se serrent les coudes en se fichant bien de notre santé et de notre sécurité.
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