Une « vague brune » en Europe ?

L’extrême droite au parlement européen n’est pas du tout majoritaire. La montée de l’extrême droite a fait la une de toute la presse, mais même si elle a fait des gains, ce n’est pas un raz de marée.

Article paru dans le supplément à notre journal l’Égalité n°222

Avec à peine 51 % de participation, les populistes d’extrême droite passent de 20 % des députés européens en 2019 à ¼ en 2024, soit environs 146 sièges. Ils sont dispersés dans 2 groupes principaux : l’ECR (Conservateur et Réformiste Européen), 76 sièges, et ID (Identité et Démocratie), 58 sièges. Ils sont en proie à des divisions internes et seront soumis à une plus grande attente de la part de leurs électeurs.

Le premier groupe reste le PPE (Parti Populaire Européen) qui a le plus conforté ses positions. Le PPE est le groupe des conservateurs du centre représentant les partis traditionnels du capitalisme. En France, c’est LR qui est dans le PPE. Il augmente son nombre de 14 pour passer à 186 élus.

Le second groupe est celui des Sociaux-Démocrates qui stagne à 136 soit moins 3. Les Verts perdent 19 sièges pour en garder 52.

Toutefois, le groupe LEFT, incluant les partis vraiment à gauche ne gagne que 2 sièges pour passer à 39 députés. L’échec de la gauche radicale est enraciné dans des décennies de trahison. Il faut dissiper toute illusion d’une Europe des patrons qui pourrait être progressiste, en rejetant le capitalisme et en luttant pour une société socialiste.

Il y a une différence majeure entre une vague brune, synonyme de montée du fascisme et scores élevés des partis d’extrême-droite. Comme en France où le vote RN a été utilisé pour sanctionner Macron. La montée électorale des populistes d’extrême droite reste un danger que nous dévons prendre au sérieux pour nous organiser.

À lire sur le site de la GR, la déclaration du Comité pour une Internationale Ouvrière :
« Les partis populistes et d’extrême droite progressent aux européennes »